Souvenirs

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1999
1955-59

Lac Majeur

17 au 22 mai 2009

 

Cliquez sur les liens. Diapos faites avec les photos de:

Benoit, Coyaud, Haemmerlé, Ostermeyer, Rechauchère, et Vennier.

N'hésitez pas à zoomer sur la carte. Soyez patient après avoir cliqué sur les liens, le temps que le fichier commence à se charger.

Cliquez sur "Portraits" pour voir le diapo créé à partir des photos de Maurice RIT

STRESA 2009

Ce siècle avait neuf ans et pour célébrer son jubilé et entrer dans le glorieux club des Vétérans, la Promotion 1959 a choisi de se réunir dans un lieu chargé d’histoire, de romantisme et de spiritualité. Pour ce séjour à Stresa, sur le lac Majeur, plus de 120 camarades ou épouses sont venus de tous les coins de France (et de Monaco). Certains nous rejoignaient pour la première fois, mais que voulez-vous, un jubilé c’est grandiose et c’est la liesse ! Alors ils sont venus ! Saluons particulièrement la présence de P. Jubert qui, après l’Ecole, a choisi une toute autre voie.

A Stresa, quel décor ! Le Régina Palace Hôtel, bâtiment centenaire dominant le lac, façade prestigieuse, salons luxueux, témoins de la Belle Époque et des "hautes" classes européennes qui fréquentèrent les lieux.
Le dimanche soir, soirée d’accueil, et première surprise au dîner : chaque table portait le nom d'un de nos professeurs ; ceux qui nous avaient nourri de leur science et de leur savoir étaient encore là 50 ans après pour célébrer nos retrouvailles : Bastien, Parodi, Desmaret l’autre architecte français avec Le Corbusier, Brusset…j’en passe et des meilleurs (Hernani), sans oublier Jack Obson, le grand MAX. Nombreuses exclamations entre camarades qui se retrouvent après 20, 30 voire 50 ans : "Qu’es-tu devenu ? Tu n’as pas
changé ! (tiens, mon oeil !!!)" et nombreuses anecdotes échangées à table : "Tu te souviens ?… Dis donc, qui c’est celui-là ?…".

Lundi 18 mai : visite sous un temps incertain et orageux, des Iles Borromées : Isola Madre, Isola dei Pescatori et Isola Isabella devenue après les normes ISO Isola Bella, toutes fleuries : magnolias, camélias, rhododendrons….et les fameuses tsillandias usnéoïdes. Ces
îles, propriétés de la famille éponyme dès le XVè siècle, le sont encore de nos jours. Dans le château d’Isola Madre, construit et remanié au fil des siècles, des ors, des fresques, et pour les plus observateurs, la statue d’Ebée té ! ainsi qu'un blason à trois abeilles ! Dans Isola
Bella un autre palais avec d’autres ors, d’autres fresques, des salles en rocaille et, dans les jardins en terrasse, une parade de paons blancs, passablement cabotins, excités par les touristes autant que par les paonnes.

Mardi 19 mai : le beau temps est là, (mais au lac Majeur le temps est un problème mineur). Départ vers Arona le long du lac Majeur bordé de superbes villas Belle Époque quelquefois abandonnées. Arona, le marché au bord du lac , la via Cavour et le château où
naquit Charles Borromée, le Sancarlone, dont la statue de 36 mètres de haut, érigée en 1697, domine le lieu-dit San Carlo. Charles Borromée, né en 1538 à Arona était le 2ème fils et donc destiné à entrer dans les Ordres. Il reçut à 12 ans la tonsure et le bénéfice de l’abbaye bénédictine d’Arona. A la mort de son frère aîné, il maintînt sa volonté de rester dans les Ordres. Nommé cardinal à 23 ans, il participa activement au concile de Trente et à la Contre-Réforme catholique. Il mourut en 1584 et fut canonisé en 1610 par Paul V.
C’est de San Carlo que nous partîmes vers le lac d’Orta, beaucoup plus petit que le lac Majeur, et où se tient tous les mercredis depuis 1228 le marché d' Orta San Giulo. On peut y admirer quelques élégants hôtels particuliers et la Mairie ornée de fresques représentant
les armes de Savoie et de la ville. Le lac d’Orta est connu par la petite île Saint Jules, dont l’histoire remonte au IVè siècle. La légende veut que cette île était considérée comme maudite et habitée par des serpents et dragons et personne ne voulût y accompagner Saint
Jules ; alors celui-ci étendit son manteau sur l’eau et se rendit sur l’île, dans laquelle aujourd’hui on peut visiter une basilique reconstruite au XIIè siècle, la crypte où repose Saint Jules, en suivant les Chemins du Silence et de la Méditation.

Mercredi 20 mai : traversée du lac Majeur sur nos 4 bateaux habituels pour arriverà Laveno et nous rendre sur le marché de Luino avant de rejoindre Lugano sur le lac du même nom. Ici nous sommes en Suisse et l'une des premières choses qu'on nous explique, c’est que Lugano est la troisième place financière du pays. Même si rien n’a été détruit pendant la guerre, les bâtiments de plus de 50 ans se font rares et leur conservation est maintenant obligatoire. Aussi n’oublions pas de mentionner l’église Sainte Marie des Anges, connue pour sa fresque de la Renaissance : la "Passion et Crucifixion du Christ", considérée comme le chef-d’oeuvre de Bernardino Luini. Ainsi que l’église San Lorenzo avec sa splendide façade Renaissance d’où l’on a une splendide vue sur le lac et que l’on atteint, pour les courageux, par un entrelacs de petites rues ou, pour les moins courageux, par un funiculaire. Au retour, petit détour lacustre pour admirer l’ermitage de Santa Catérina del Sasso fondé selon la légende au XIIè siècle par un riche marchand et que la Province de Varese achève de restaurer.

Jeudi 21 mai : visite du jardin botanique de Verbiana, quartier de Pallanza, dans la Villa Taranto, propriété de 20 hectares où 20.000 espèces sont cultivées. De nouveau, azalées, orchidées et rhododendrons font notre admiration. En outre ce parc possède quelques arbres séculaires dont un châtaignier du XVIIè siècle et une série d’arbres plantés par plusieurs dirigeants européens lors de leur visite. Ce jardin, créé par un Écossais du nom de Antonio Neil Boyd Watson Mc Eacharn (eh oui !, même que là mon ordinateur m'annonce une faute d’orthographe !) fut confié par donation de son créateur à l’Etat italien pour assurer sa conservation. L’après-midi, après un agréable déjeuner au bord du lac, montée en téléphérique au Mottarone où le temps ne nous permit pas une vue aussi lointaine que souhaitée. Et retour au Regina Palace Hôtel pour notre dernière soirée Ce séjour ne fut pas seulement touristique et chaque soir furent évoquées nos
années à l’Ecole Centrale : le Rallye Bizuth (octobre 1956), les bals de l’Ecole en novembre, les revues en mars, le passage de la Ligne (février 1958) et pour les Cisterciens les chahuts traditionnels, ainsi que les petites manies de nos professeurs et les anecdotes qui
émaillèrent les amphis.

Enfin n’oublions pas le récit épique de la saga des Ponrouch et de Neuschwander qui a passionné l’auditoire de la Promo 1959.
Cinquante ans de souvenirs, d’expériences, de succès, voire d’aventures, pour chacun d’entre nous, et qu’il serait trop long de décrire ici.
Encore un succès pour nos organisateurs qui ont reçu tous nos remerciements et notre gratitude. A bientôt……
J.B., juillet 2009