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9 au 12 mai 2007

Un diaporama d'une sélection des photos de Coyaud, Rechauchère et Houyez

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Une vidéo (en mpeg) d'une sélection (pour l'instant) de clips de Coyaud

A travers deux mille ans d’Histoire
(de Jacques BERNY)

Cette année, c'est d’Augustodunum, plus connue sous le nom d'Autun, que la promotion 1959 a lancé son voyage de printemps. Construite au début de la période de la Pax Romana, cette ville fit partie des"Civitates Foederatae" au sommet de la hiérarchie des villes alliées à Rome et exemptes d'impôts. Les Eduens, alliés de Rome, habitaient précédemment l'oppidum de Bibracte, sur le mont Beuvray. Bibracte était une cité de 5000 à 20000 habitants abritée derrière des remparts de 5,5 km de long. Ses ruines furent découvertes en 1867, sous la forêt, par un marchand de vins, J. G. Bulliot, (à la recherche d'amphores ?). Les fouilles abandonnées trente ans plus tard, ont repris en 1984 et le site est maintenant un centre international d’archéologie celtique. On y découvre notamment une grande villa gallo-romaine avec ses thermes et son chauffage par le sol, ainsi que de nombreux ateliers d’artisans. Mais la plus grande partie de Bibracte et de ses 165 ha reste encore à explorer !
            Autun fut construite au 1er siècle, dans un site plus accessible aux liaisons commerciales que Bibracte, à l'intérieur d'un espace de 200 ha entouré d'un mur de 6 km de long. Des vestiges gallo-romains y sont encore présents : les portes d'Arroux et de Saint-André, le théâtre, peut-être le plus grand de France, le temple dit « de Janus », mais dédié en fait à la religion druidique. Plus tard, elle fut saccagée à plusieurs reprises par les Sarrazins puis par les Normands, et devint la capitale d'un comté dépendant du duché de Bourgogne à partir du Xème siècle. La cathédrale St Lazare, romane mais très remaniée, est de type clunisien. Aux XVème et XVIème siècle elle reçut une flèche et fut bardée de chapelles, le tout gothique. Au XVIIIème siècle les chanoines détruisirent le tombeau de St Lazare, qui ornait le chœur. Par miracle son célèbre tympan, œuvre de Gislebert, fut épargné par la Révolution, ayant été dissimulé sous une épaisse couche de plâtre par des chanoines iconoclastes qui le trouvaient grotesque. Enfin au XIXème siècle Viollet-le-Duc y planta les deux tours du grand portail. Etonnez-vous alors qu’il ait l’air hagard St Lazare, réfugié sous le portail ! La ville eut plusieurs évêques célèbres, dont Talleyrand, qui y séjourna…..28 jours. Le lycée local est fier d'avoir accueilli Napoléon Bonaparte et son frère Joseph. On peut également admirer au musée Rolin une statue d'Eve très expressive.
            Dans les environs nous avons visité Château-Chinon et son Musée des septennats de François Mitterand où voisinent des cadeaux, de nature et de valeur très variées, reçus lors de ses voyages en France et à l'étranger. Près de là, le Musée du costume présente des vêtements du XVIII au XXème siècle. Et nous aussi nous avons déjeuné au Vieux Morvan !
            Enfin, nous avons consacré une demi-journée à la visite du Creusot, fief de l’empire industriel des Schneider entre 1836 et 1984, dans les domaines de la sidérurgie, des chemins de fer, de l'armement et, à partir de 1970, de la chaudronnerie nucléaire. La ville, qui faillit s’appeler Schneiderville, reste marquée par cette épopée industrielle : les Schneider y ont leurs statues et le célèbre marteau-pilon de 100 tonnes orne un rond-point. Le Château de la Verrerie, demeure des Schneider, avec son théâtre construit dans un des fours de l’ancienne verrerie, est devenu maintenant un musée relatant cette saga familiale. Rendons également hommage à l'Académie François Bourdon (le constructeur du marteau-pilon) qui s’est donnée pour mission la préservation du patrimoine industriel de la France. L’un de ses animateurs, le camarade Antoine de Badereau (55) nous a servi de guide pendant toute la visite et nous lui en sommes très reconnaissants.
            Un dernier mot pour remercier nos organisateurs, toujours aussi performants, ainsi que Jacques et Francine Rechauchère, les régionaux de l'étape, qui nous distribuèrent en cadeau d’adieu, des pots de miel de leur production ! Ah ! l’abeille industrieuse et travailleuse…..